Martigues, envoyé spécial.
Pour qui ne le sait pas, Robert Hue fut infirmier dans une vie précédente. C'est donc en homme de l'art qu'il a parlé pour conseiller à Lionel Jospin de se faire installer «une perfusion» de «mouvement populaire, d'actions et de propositions afin de pouvoir reprendre l'initiative et aller de l'avant». Répondre à la grogne sociale par un remaniement gouvernemental, c'est un peu court: tel est le message que le secrétaire national du PCF a fait passer, samedi, à l'avant-dernier jour du XXXe congrès de son parti, à Martigues (Bouches-du-Rhône): «Il serait dangereux de cultiver l'illusion que changer quelques titulaires de postes ministériels suffirait pour résoudre les problèmes.» «Là n'est pas l'essentiel», a-t-il redit hier, en clôture des travaux. Vendredi déjà, au côté de François Hollande, son homologue socialiste, il avait qualifié le remaniement gouvernemental de «psychodrame».
«Printemps des luttes». Le numéro un communiste n'aime pas que l'on décrive son parti tel un malade soigné par le PS, ainsi que Libération de samedi-dimanche l'a écrit. La «perfusion», c'est bon pour les autres. Plus particulièrement pour «la majorité et le gouvernement». Le mouvement des enseignants et des agents des impôts offre «une formidable chance pour la gauche». Le secrétaire national, réélu hier, qui rêve d'incarner un parti à la fois dans la rue et au gouvernement, y voit là un signe que «le printemps populaire de luttes et de propositions» ne va pas tarder à po