Menu
Libération

Du puits au réservoir, les tribulations du prix. Six questions pour comprendre ce que paie exactement le consommateur.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 mars 2000 à 23h12

L'accord de l'Opep fera-t-il baisser le prix de l'essence?

Théoriquement oui, si la baisse des cours du pétrole amorcée hier se poursuit (et si le dollar ne remonte pas"). Il faut environ huit à quinze jours pour que tous les opérateurs de la chaîne pétrolière répercutent les hausses ou les baisses. Selon Philippe Trépant, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), «si le cours du brut baisse de un dollar par baril, cela fera cinq centimes de moins à la pompe». Depuis un mois, le brut a déjà reculé d'environ 7 dollars, ce qui devrait logiquement conduire à une économie pour le consommateur de 35 centimes" Avec la baisse de la TVA au 1er avril, qui va se traduire par une baisse d'environ 6 centimes sur le carburant, c'est plus de 30 centimes de baisse que le consommateur est en droit d'attendre. Mais il ne faut pas trop rêver.

Les industriels du raffinage et les distributeurs profiteront-ils de la baisse?

C'est le soupçon de Didier Migaud, le rapporteur du Budget à l'Assemblée nationale. «Lorsque le prix du baril baisse, on attend longtemps pour répercuter ce mouvement à la pompe. Mais lorsque les prix montent, les hausses sont répercutées immédiatement», estimait-il hier dans une interview au Parisien. «C'est pour éclaircir ce phénomène que nous avons saisi le Conseil de la concurrence.» Le rapport du Conseil de la concurrence doit être remis en juin à la commission des finances de l'Assemblée. Ce sont surtout les raffineurs qui sont visés. En dehors d