Sénateur du Puy-de-Dôme, Michel Charasse est l'un des premiers à
avoir prôné, lors du débat sur la cagnotte en février, une baisse de «l'impôt indirect qui fait actuellement le plus mal», à savoir la taxe intérieure sur les produits pétroliers.
Estimez-vous toujours nécessaire de baisser les taxes sur les carburants?
Je me suis exprimé sur le sujet lorsque les prix de l'essence à la pompe ou du fioul avaient atteint des niveaux astronomiques. Or ce sont avant tout les personnes les plus modestes, donc les plus nombreuses, qui sont touchées. Proportionnellement à leur budget, les dépenses de chauffage ou de voiture sont plus importantes chez les ménages modestes. C'est pourquoi je préférais de beaucoup, à l'époque, une baisse des taxes sur les carburants, qui aurait été directement répercutée sur les usagers, plutôt qu'une baisse uniforme d'un point de la TVA, dont la répercussion sur les consommateurs est plus aléatoire.
Mais je ne pense plus que la question soit d'actualité. L'accord que viennent de trouver les pays membres de l'Opep devrait entraîner une baisse des cours, qui sera partiellement répercutée. Par ailleurs, la baisse de la TVA décidée par le gouvernement s'applique aussi aux carburants et représente 5 ou 6 centimes de moins par litre. Mais, surtout, les marges de manoeuvre fiscales disponibles la «cagnotte», selon ce mot horrible ont été affectées à autre chose qu'à la baisse des taxes sur le carburant. Ceux qui continuent à prôner cette diminution doivent dir