Les 35 heures, auxquelles vous étiez résolument opposé, sont
maintenant entrées en application. Cela ne se passe pas si mal?
Si c'est vrai, tant mieux! Notre but n'est pas que cela aille mal. Mais les entreprises ne sont pas satisfaites. C'est une erreur de prendre en compte les seules 25 000 entreprises qui ont combiné à cette occasion de la modération salariale, de la souplesse et des subventions et conclu que cela les avantageait. On n'avait pas besoin d'une loi. Je suis allé ces dernières semaines à Auch, Saint-Dizier et Cholet. Je peux vous garantir que pour la majorité des 1,2 million d'entrepreneurs, la loi Aubry est un obstacle. Au mieux, ils ne la mettent pas en pratique et pour l'heure personne ne le leur demande. Parce qu'ils ne pourraient pas le faire. Et ce ne sont pas les 157 pages de la circulaire d'application qui vont les y inciter. La loi Aubry, dans une phase de croissance non prévue, génère partout des goulots d'étranglement d'emplois qualifiés. C'est absurde. Nous ferons le bilan au troisième trimestre. Nous déterminerons sur quels points il faudra demander la révision de la loi. C'est notre objectif.
Parce que vous pensez pouvoir la modifier?
Oui, il faut obtenir par exemple une plus grande souplesse sur les heures supplémentaires. Il faut pouvoir en déterminer le volume par des négociations de branche ou d'entreprise. Elles sont nécessaires pour satisfaire les commandes. Les salariés préfèrent davantage d'argent au temps libre. En outre, il faudra que les