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Libération
Interview

Raymond Domenech ne voit rien d'illogique dans la victoire de Calais. «Le format d'un match est le même pour tous».

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publié le 14 avril 2000 à 0h04

Raymond Domenech, 48 ans, ancien international dans les années 70,

ex-joueur de Lyon et de Strasbourg, entraîne l'équipe de France espoirs de football.

Des joueurs évoluant en CFA face à des pros et des champions du monde, on s'attendait à voir les premiers s'écrouler physiquement. Or les joueurs de Calais ont tenu 120 minutes, c'est un motif d'étonnement?

Pas pour moi. On me dit que ce sont des amateurs. Mais ils ont depuis longtemps adopté les méthodes d'entraînement des pros. Ils sont sur le terrain d'entraînement 3 ou 4 fois par semaine avec un match a jouer le week-end. Il n'y a aucune raison qu'un joueur bien entraîné ne soit pas capable de courir, de tacler de se relever pendant 90 minutes et plus. Le format d'un match de foot est le même pour tous. L'avantage, et la magie du foot, est d'offrir l'opportunité à une équipe évoluant à un niveau modeste de battre une équipe quise trouve plusieurs divisions au-dessus d'elle. La différence physique, elle, peut se faire sur une succession de matchs au plus haut niveau. Si Calais rencontre dix fois Bordeaux, au bout du compte, Bordeaux les dominera très nettement. Il faut se souvenir que sur un match, encore une fois, tout est possible, et les amateurs de Calais en ont donné la preuve.

Un calendrier trop contraignant peut-il excuser ou expliquer la contre-performance des Bordelais?

Sûrement pas. D'ailleurs, les joueurs de Bordeaux ne m'ont pas paru émoussés sur le plan physique.

Les joueurs de Calais ont évoqué un mental de fer pou