L'appellation de «nouvelle économie» ne doit pas s'appliquer
restrictivement aux seuls exploits, notamment boursiers, des dégourdis du www.machin.com. L'interdépendance planétaire des économies nationales n'est pas un trait d'époque moins significatif que l'Internet, la révolution informatique et les énormes gains de productivité qu'ils permettent. La nouvelle économie, c'est tout d'abord des prévisions de croissance, tous continents confondus, comme l'Histoire n'en a encore jamais montré, mais aussi une remise en cause inédite des organismes internationaux censés orchestrer cette croissance. Le système de régulation économique international mis en place à partir de Bretton Woods a répondu aux souhaits de ses concepteurs (éviter une crise façon 1929) tout en permettant aux Occidentaux de gagner la guerre froide. Mais ce système est victime de son succès même: conçu à l'usage des pays développés, il a fini par rallier la terre entière, ce qui ne peut pas ne pas en changer la nature. Ce n'est rien moins qu'un changement de régime qui s'impose, car le problème est structurel. Quels que soient la prospérité des pays développés et le coup d'accélérateur que leur donne le nouveau paradigme technique, le poids relatif des économies émergentes continuera de croître, avec les bénéfices mais aussi avec les contraintes que cela représente.
Pour des raisons diamétralement opposées, manifestants tiers-mondistes et ultralibéraux antiétatiques souhaitent éradiquer le FMI. Casser le thermomè