Les bibliothèques de l'an 2000 ne sont pas uniquement des
établissements consacrés au livre, mais, de plus en plus, des médiathèques diffusant des documents audiovisuels.
Le volume des prêts correspondants est beaucoup plus modeste que celui des documents imprimés, mais il s'est spectaculairement accru au cours des quinze dernières années et a cessé d'être marginal: 20,7 millions de phonogrammes en 1998 contre 2,7 en 1980, et 5,3 millions de vidéos en 1998 contre rien vingt années plus tôt.
Mal venu. Or, pour l'accès aux disques et vidéocassettes, les médiathèques demandent des frais d'inscription supplémentaires. Cette tarification majorée correspond-elle à la répercussion, sur les emprunteurs, du fameux droit de prêt? Pas officiellement. Ce serait, d'ailleurs, mal venu car le disque ne bénéficie pas plus que le livre d'une rémunération du droit de prêt par les bibliothèques. La Société des producteurs de phonogrammes en France, qui représente une centaine de producteurs indépendants, s'en était émue auprès de Jean-Marie Borzeix, lors de la rédaction du rapport que le ministère lui avait commandé sur le droit de prêt, sans réussir à retenir beaucoup son attention. Quant à la Sacem, elle s'attache plutôt à réclamer, au nom des musiciens, une redevance sur les «appareils» de consultation en place dans les locaux.
Très chères. En revanche, les bibliothèques acquittent bien un droit de prêt sur les vidéocassettes. Cela tient partiellement à des raisons historiques: au démarrage de