Menu
Libération

Les voyagistes se veulent rassurants. Casamance, Louxor, Yémen"" ils continuent à proposer leurs séjours.

Article réservé aux abonnés
publié le 3 mai 2000 à 0h23

Certes, la Casamance figure encore sur les catalogues de certains

tour-opérateurs édités à la fin de l'an dernier. Mais les voyages annoncés ont été déprogrammés. «Nous n'organisons plus de circuits là-bas», répond-on au service de réservation de Fram ou de Nouvelles Frontières. Il a fallu pourtant plusieurs événements tragiques avant que les professionnels du tourisme ne décident de rayer cette région du Sénégal de la liste de leurs destinations exotiques. A la mi-février, sur la route reliant le cap Skirring à la ville de Zuiguinchor, un car de touristes affrété par Fram a été attaqué par des hommes armés: le chauffeur et le guide, tous deux Sénégalais, ont été abattus en tentant de s'interposer. Les touristes sont délestés de leurs valeurs, mais il ne leur sera fait aucun mal. Deux semaines auparavant, un couple et leur petite-fille qui passaient des vacances tranquilles dans un bungalow du cap Skirring ont subi un sort similaire. Là encore, ils ont dû tout donner: bijoux, argent" Le cap Skirring est aussi connu pour être l'un des lieux de villégiature du Club Med, qui a décidé de poursuivre ses activités sur place, malgré les événements. Au siège parisien, on se veut rassurant. «Nous avons acquis la conviction que la sécurité n'était pas menacée dans l'enceinte de notre établissement», explique-t-on au service de la communication. Mais, une fois sur place, les touristes devront pratiquement vivre en vase clos. Se contenter du soleil, du sable chaud et des divertissement