New York, de notre correspondant.
Le FBI est sur la brèche. Depuis jeudi matin, heure américaine, au moment même où des dizaines de compagnies aux Etats-Unis voyaient leurs serveurs e-mail infectés par le virus I love you, l'agence fédérale américaine a mobilisé ses limiers informatiques pour tenter de mettre fin à l'épidémie. Hier, depuis Manille, les autorités philippines ont remercié les Etats-Unis «pour leur précieuse assistance», tout en annonçant l'arrestation prochaine d'un suspect dont l'identité reste encore trouble (lire ci-dessus).
Codes. Ce sont en tout cas les agents du FBI et du département de la Justice américain qui ont les premiers identifié la piste philippine. Dès vendredi, ils ont ainsi pu démonter plusieurs codes informatiques contenus dans les e-mails I love you, qui ont permis de remonter jusqu'à l'île asiatique. Selon le Washington Post d'hier, le ou les créateurs d'I love you auraient dans un premier temps utilisé deux adresses e-mail d'un serveur philippin baptisé Supernet, afin d'envoyer une série de messages. Un programme aurait été également déposé sur un fournisseur d'accès à l'Internet du nom de Sky Internet, élaboré dans le but de voler des adresses e-mail et de les utiliser là encore pour retransmettre le virus.
Panique. La traque du FBI traduit en tout cas l'inquiétude de plus en plus grandissante aux Etats-Unis quant à la sécurité de l'Internet. En mars 1999 déjà, le virus Melissa avait semé la panique outre-Atlantique, mais les craintes se s