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Libération

Conférence du G8 aujourd'hui à Paris sur les questions de criminalité et de piraterie liées à l'Internet. Trouver des lois pour le cyberespace. Les récents agissements de pirates inquiètent les pays industrialisés.

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publié le 15 mai 2000 à 1h15

Grâce aux pirates, qui n'ont guère chômé ces derniers temps, le G8

spécial cybercriminalité qui s'ouvre aujourd'hui à Paris est assuré d'un joli succès. Pendant trois jours, 300 représentants des entreprises et des pouvoirs publics des grands pays industrialisés (plus la Russie) vont confronter leurs expériences. «Les informaticiens n'ont pas toujours l'occasion de rencontrer des responsables de l'action répressive, et inversement» note le Quai d'Orsay.

Il ne s'agit pas pour autant d'un grand sommet d'où sortiraient des mesures concrètes. Ce G8 servira d'abord à discuter et à sensibiliser. L'intitulé de la conférence est sans équivoque: «Dialogue entre les pouvoirs publics et le secteur privé sur la sécurité et la confiance dans le cyberespace». Bref, les leaders s'inquiètent pour l'avenir du commerce électronique: comment attirer les consommateurs dans le cybermarché quand un virus comme «I Love You» peut frapper en quelques jours des millions d'ordinateurs sur toute la planète, ou qu'un garçon de 15 ans (Mafiaboy, auteur présumé) parvient à bloquer de grands sites pendant plusieurs heures, comme en février? Ces pieds de nez à la Net Economie sont insupportables aux leaders du commerce mondial, quand bien même leurs dégâts réels sont probablement bien inférieurs aux faramineuses estimations avancées par les «experts» (lire page 6). Les Etats-Unis mènent la danse. Pour l'heure, la chasse aux cyberpirates reste du ressort de chaque pays, même si les affaires récentes ont mont