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Libération

Le patronat joue l'ouverture. Hier, dans la nuit, les négociations se poursuivaient.

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publié le 16 mai 2000 à 1h15

Interrompues samedi soir, les négociations entre patrons et salariés

du transport de fonds ont repris hier en début d'après-midi et continuaient tard dans la soirée. Les employeurs de la chambre patronale (Syloval) ont tenté de combler un peu le fossé. Leurs propositions en matière de rémunération ont sensiblement évolué. La prime de 2 000 F en 2000 est passé à 6 000 F, 8 000 F en 2001 et à 12 000 F en 2002. Les syndicats réclamaient eux, 10 000, 12 000 et 14 000. Les positions se rapprochaient. Pour mémoire les rémunérations des convoyeurs, s'étalent entre 5 700 et 7 500 F (en fin de carrière). Surtout, les employeurs acceptent désormais d'employer le terme symbolique de «prime de risque» exigé par les grévistes.

Mais ces avancées, les entreprises de transport veulent les faire payer à leurs clients: «Nos propositions, ajoutées aux nouvelles normes de sécurité (blindage, etc.), représentent un surcoût de plusieurs centaines de millions de francs sur cinq ans. On ne peut pas imaginer ne pas trouver de terrain d'entente avec les pouvoirs publics et les donneurs d'ordre.» Le Syloval réclame une «contribution sécurité», à la charge des donneurs d'ordre. Le patronat a précisé que cette contribution pourrait être comprise entre 15 et 20 F pour chaque transfert de fonds opéré, ceux-ci coûtant actuellement de 210 à 300 F.

Table ronde. Les employeurs réclament aussi de l'Etat l'exonération de charges sociales de la prime de risque. Conclusion: un accord définitif ne pourrait être conc