Ça n'est pas encore l'industrie du tabac, avec ses médecins
attitrés, ses puissants lobbyistes, son sponsoring à tout-va pour redorer son image face aux opposants à la cigarette. L'industrie du téléphone mobile est loin de subir les mêmes avanies. Mais, à force de publications mettant en doute l'innocuité du téléphone portable, elle a fini par prendre l'affaire au sérieux. Aujourd'hui, tous les fabricants participent à des programmes de recherche. En interne. Mais surtout en externe. C'est Nokia, le leader mondial, qui, sans autre précision sur les montants, dit cofinancer le Cost 244, programme européen de recherche sur les effets des ondes électromagnétiques sur la santé.
Intérêt bien senti. Le groupe finlandais contribue aussi au financement du FGF (programme national allemand). Même topo pour Alcatel, qui finance l'étude lancée en 1996 par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et dont les résultats devraient être connus en 2002. On retrouve le fabricant français dans le «tour de table» aussi de cet autre programme de recherche qu'est le Comobio (Communication mobile et biologie), diligenté par les ministères de la Recherche et de l'Industrie. Motorola n'échappe pas non plus à la règle selon laquelle tout industriel a intérêt à collaborer aux études touchant son secteur.
Message responsable. Chacun peut ainsi jurer, la main sur le coeur, qu'il fait de la santé de ses clients sa préoccupation majeure. «C'est notre souci primordial», entend-on, un peu sans surprise, chez t