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Savez-vous boucher un trou? Quinze ans de mesures plus ou moins efficaces.

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publié le 23 mai 2000 à 0h54

Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis 1985 ont cherché à

combler le trou de la Sécu. Par une suite de plans, jusqu'à celui d'Alain Juppé en 1995, qui oblige le Parlement à voter chaque année un objectif de dépenses d'assurance maladie (Ondam) et le gouvernement à s'y tenir. Le plan Juppé n'a pas apporté de solution miracle, mais il a doté pouvoirs publics et organismes sociaux d'outils pour maîtriser les dépenses ou augmenter les ressources. Inventaire.

Médicaments: l'espoir générique.

Les Français adorent les médicaments. Tout comme les médecins, qui font les ordonnances les plus longues d'Europe. Comment limiter les dégâts? Les autorités ont commencé à s'attaquer aux laboratoires, qui avaient toutes les cartes en main. Pour cela, elles ont joué sur deux tableaux: d'un côté, en évaluant l'efficacité réelle des médicaments utilisés et, de l'autre, en développant au maximum les médicaments génériques, sous-utilisés en France. Les pharmaciens peuvent ainsi utiliser le droit de substitution, c'est-à-dire proposer au client un médicament équivalent mais moins cher; ils sont, dans ce cas, intéressés aux économies engendrées. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan de l'opération. Les dépenses de médicaments ont encore progressé de 6,3% en 1999. Mais les médicaments génériques décollent, et représentent déjà près de 5% du marché. «Ce chiffre pourrait être facilement multiplié par deux, et on peut encore gagner entre 2 à 3 milliards de francs par an», dit-on à la C