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Libération

Le RPR l'a investi candidat à la mairie de Paris. Paris: monsieur Séguin, gardien de la Chiraquie. En se voyant confier la tâche de ravaler la façade du RPR dans la capitale, il réussit son come-back.

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publié le 29 mai 2000 à 0h46

L'affaire est pliée. Le comité politique du RPR a officialisé samedi

la candidature de Philippe Séguin à la mairie de Paris. Après des mois de procédure controversée, il affrontera le candidat des socialistes, Bertrand Delanoë, en mars 2001.

Le député des Vosges a pris sa décision à l'automne dernier. En 1995, Jacques Chirac, élu président de la République, lui avait proposé de lui laisser son fauteuil de maire. Séguin, humilié de voir Alain Juppé choisi pour le poste de Premier ministre, avait refusé l'aumône. Depuis sa démission de la mairie d'Epinal en 1997, il était «disponible». A condition qu'on vienne le lui demander gentiment. Mais cela s'est passé autrement. Michèle Alliot-Marie, nouvelle présidente du RPR, n'a pas bougé. Philippe Séguin a dû se dévoiler le 30 mars après la déclaration de candidature de Françoise de Panafieu.

Retard médiatique. Conforté par de bons sondages et l'appui tacite de l'Elysée, qui voit alors en lui le «seul capable de gagner», il s'est plié à la procédure cafouilleuse mise en place par Alliot-Marie. Et n'a pas ménagé sa peine pour combler son retard médiatique, posant sur son VTT, embrassant son chien devant les objectifs. Tout au long de la campagne interne, il n'a cessé de rappeler qu'il aurait souhaité un «autre mode de désignation» ­ il était partisan de la mise en place de «primaires».

Pourtant, la tâche n'était pas aisée. Edouard Balladur, en se présentant puis en se retirant, ne lui a guère rendu service. Les alliés du RPR non plus. S'