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Libération

Une garde rapprochée pour la campagne. Des fidèles habitués aux sautes d'humeur du chef.

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publié le 29 mai 2000 à 0h45

L'équipe de Philippe Séguin souffre en silence. Elle le sait, son

mentor ne s'apprivoise pas. «Il est comme ça, faut faire avec», «on a l'habitude, il finit toujours par se calmer», se désespèrent périodiquement les collaborateurs qui doivent gérer au quotidien ses brusques sautes d'humeur, ses déprimes, ses coups de fil incendiaires ou ses envies de tout envoyer valdinguer. Pour travailler avec le député des Vosges, mieux vaut savoir prendre sur soi et remiser sa fierté lorsque souffle le vent de la colère. Ils sont peu nombreux à le supporter.

Pour se lancer à l'assaut de l'Hôtel de Ville, l'ancien maire d'Epinal s'est appuyé sur un carré de fidèles. Qui le vouvoient pour la plupart. Parmi eux, Roger Karoutchi, collaborateur «historique» qui a repris du service après une série de brouilles. Président du groupe RPR au conseil régional d'Ile-de-France, il sera le coordinateur de la campagne. A lui les missions délicates avec Tiberi, la rue de Lille ou l'Elysée. Méthodique, doté d'un humour cynique, il est celui qui décrypte le mieux les attentes de son patron. Dans l'organigramme qui se dessine, Daniel-Georges Courtois, proche de François Fillon, est chargé d'une double mission: garder la haute main sur l'appareil du RPR parisien (il en sera le futur secrétaire départemental dans quelques jours) et entretenir les relations avec l'UDF et DL.

Un trio de jeunes trentenaires est également appelé un rôle de premier plan. Franck Giovannucci, Florent Longuépée et Vincent Roger sont