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Libération

Driebergen, QG de la sécurité

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Tous les renseignements sur les hooligans y transitent.
publié le 10 juin 2000 à 2h06

Driebergen (Pays-Bas) envoyée spéciale

Les polices néerlandaise et belge pourront-elles prévenir à temps le hooliganisme ? A partir du quartier général de la police néerlandaise à Driebergen, au centre des Pays-Bas, une soixantaine de policiers belges, néerlandais, et d'officiers de liaison des seize pays participants s'efforcent déjà d'identifier tous les points chauds potentiels du tournoi. Les bureaux ressemblent à ceux d'un mini-Europol où chacun a une place marquée d'un petit drapeau national. Dirigés par un binôme belgo-néerlandais, les policiers communiquent en néerlandais, en français, mais surtout en anglais. Ils accumulent et analysent les renseignements venus des pays d'origine, des pays transitaires, et bien sûr des deux pays d'accueil. Ils les transmettent ensuite aux polices intéressées. Par exemple, si leurs collègues anglais annoncent l'arrivée d'un groupe de hooligans à Calais, le centre de Driebergen fait passer l'information en France, mais aussi en Belgique.

La police s'infiltre. Chaque groupe de supporters est classé en catégorie A (inoffensifs), B (fanatiques) et C (risque maximum) et fait l'objet d'évaluations spécifiques. Depuis le Mondial de 1998, les services de renseignement se sont améliorés. Les spotters (voir page 3), qui suivent les supporters et signalent leurs faits et gestes à la police locale et à Driebergen, sont désormais accompagnés non seulement d'un policier local mais aussi d'un «cicérone» national de la police belge ou néerlandaise.

Ren