Wavre (Belgique) envoyé spécial
Pour la première fois de son histoire, l'équipe de France aborde sans complexe une grande compétition internationale. Enfin débarrassée des doutes qui, tout au long de son existence, l'ont accompagnée. «Notre échec à l'Euro 96 était mental, estime Youri Djorkaeff. Nous n'étions pas prêts pour gagner.» Trois buts inscrits aux Brésiliens, un soir de juillet 1998, ont effacé des années d'états d'âme. «On a plus de certitudes, c'est évident», dit Lilian Thuram.
A l'heure d'aller rencontrer les Danois, dimanche soir, ils ne s'interrogent plus sur la qualité de leur jeu. «A son meilleur niveau, assure Christophe Dugarry, l'équipe de France est imbattable.» L'Europe entière a les yeux sur les Bleus. Même si le rôle titre de grand favori de cet Euro 2000 est dévolu aux Pays-Bas de Frank Rijkaard. Le statut de la sélection a, d'évidence, changé. Frank Leboeuf : «Chacun espère se faire un palmarès en rencontrant l'équipe de France.» Mais voilà, les champions du monde s'estiment meilleurs qu'en 1998.
Transition. D'abord sur le plan individuel. Les joueurs, qui évoluent presque tous dans les plus prestigieux clubs européens, ont pour beaucoup pris du métier. A l'image d'un Zinedine Zidane, qui a encore progressé après deux années supplémentaires à la Juventus de Turin. Aujourd'hui, seuls Ramé, Pires, Dugarry, Trezeguet et Wiltord jouent encore en France. Mais certains pourraient filer rapidement à l'étranger. Rien de commun avec les autres g