La menace hooligan plane sur le championnat d'Europe des nations. A partir de samedi ouverture de la compétition et jusqu'à la finale du 2 juillet à Rotterdam, les deux pays organisateurs (Belgique et Pays-Bas) et les polices des principaux pays d'Europe vont tenter de faire échec aux hordes de supporters déchaînés qui profitent des rencontres sportives pour se défouler dans l'alcool, la casse et le baston. Le drame du stade du Heysel à Bruxelles, en mai 1985, où 39 personnes ont trouvé la mort au cours de heurts opposant les supporters de la Juventus de Turin à ceux de Liverpool, hante encore les esprits. A l'époque, le gouvernement belge avait été accusé de laxisme dans l'organisation de la compétition.
Vengeance. Le principal rendez-vous à «haut risque» de cet Euro 2 000 est programmé le 17 juin à Charleroi, pour la rencontre Angleterre-Allemagne, deux nations aux hooligans particulièrement dangereux. Mais une vengeance anglaise contre les Turcs après la mort, en avril, de deux Britanniques dans les rues d'Istanbul à l'issue du match Galatasaray-Leeds n'est pas à exclure, pas plus que l'organisation d'une «conviviale» bagarre entre Hollandais et Anglais dans le centre-ville d'Amsterdam, ou les exactions de groupes organisés et incontrôlés, dans les bars du centre de Bruxelles. Impossible de savoir avec précision où tombera la folie hooligan. Les spécialistes de la sécurité savent que les troubles éclatent rarement là où on les prévoit.
Trois semaines durant, l'Europ