Les cinq députés Verts seront absents de l'hémicycle, cet après-midi, lors de la séance solennelle organisée pour accueillir le président algérien Abdelaziz Bouteflika, a annoncé hier Noël Mamère: «Nous estimons que tant que l'Algérie ne sera pas un Etat de droit, le président algérien n'a rien à faire devant ce qui est le coeur de la démocratie française.»
Dans la matinée, le porte-parole des députés écologistes, avait animé une conférence de presse à l'Assemblée sur «le respect des droits de l'homme et la situation prévalant en Algérie depuis l'arrivée au pouvoir de M. Bouteflika», en la présence de la veuve d'Ali Mecili, exécuté en France en 1987 sur ordre des services secrets algériens, la soeur de Lounès Matoub et des responsables des familles de «disparus».
Dans un appel lancé à l'occasion du deuxième anniversaire de l'assassinat du chanteur, les Amis de la Fondation Lounès Matoub, demandent au président Bouteflika de tenir sa parole et que la vérité soit faite sur les auteurs et les commanditaires de ce crime.
L'actrice Isabelle Adjani a refusé de participer au dîner d'Etat à l'Elysée: «Il faut, c'est vrai, que les dirigeants français écoutent le chef d'Etat algérien, mais au-delà des beaux discours, je voudrais qu'ils entendent ce qu'il ne dira surtout pas, le cri des Algériens qui ne réclament que vérité et justice.»
Le Mrap (Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et pour la paix) et le Collectif d'entraide et de solidarité des Algériens en France ont envoyé une l