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Libération

La route s'annonce rude pour le quinquennat;

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Le moyen de réduire la durée du mandat présidentiel oppose Jacques Chirac à une partie de la classe politique.
publié le 19 juin 2000 à 1h35

Banco. Ça sera le référendum. Et qu'importe si le quinquennat "sec" ne passionne guère les foules. Jacques Chirac en tient toujours pour la consultation populaire alors qu'à droite ou à gauche les partisans du Congrès se font de plus en plus pressants. Samedi, le chef de l'Etat a profité des assises du RPR à Paris (lire page 14) pour laisser clairement entendre sa préférence. Dans son traditionnel message aux militants lu par Michèle Alliot-Marie, la présidente du mouvement gaulliste, le chef de l'Etat a demandé à ses "chers compagnons" leur "soutien à cette réforme qui, en donnant plus souvent la parole aux Français, sert le débat démocratique". Le quinquennat, a-t-il précisé, "ne met pas en cause l'équilibre des institutions léguées par le général de Gaulle, et qui ont fait la preuve de leur adaptation au génie national".

L'heure est à la mobilisation. Jacques Chirac doit ramer d'autant plus fort qu'il s'est engagé dans cette affaire à reculons et que nombre de responsables gaullistes et socialistes évoquent ouvertement l'hypothèse d'un Congrès après le débat sans passion du projet de loi à l'Assemblée nationale, mercredi et jeudi. "Laissons cette réforme aux techniciens", a observé, vendredi, dans le Monde le président du Sénat RPR Christian Poncelet en faisant valoir que cela permettrait "d'en terminer très rapidement". Et sans risque, avec une réforme qui laisse les sympathisants gaullistes plutôt sceptiques, alors qu'en embuscade Charles Pasqua a pris la tête de la croi