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Libération

Frictions à l'Assemblée.

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Les rapporteurs ont dû ""s'expliquer"" avec Raymond Forni, socialiste comme eux.
publié le 22 juin 2000 à 1h42

Le rapport Peillon-Montebourg sur la délinquance financière à Monaco n'a pas suscité que des félicitations. Le président du groupe RPR, Jean-Louis Debré, l'a carrément rejeté hier: "C'est une affaire qui a été orientée et qui a été menée sans aucune objectivité." Sur la forme, Jean-Louis Debré use des mêmes reproches: "La méthode utilisée n'est pas honnête, pas sérieuse." Les députés RPR membres de la commission des lois ont voté contre le rapport. L'UDF s'est abstenue alors que Démocratie libérale l'a approuvé par la voix de François d'Aubert. Le député de la Mayenne, qui fut le rapporteur, il y a plusieurs années, d'une commission d'enquête de l'Assemblée sur les activités de la mafia en France, a d'ailleurs des arguments totalement opposés à ceux de Jean-Louis Debré. "C'est un rapport pertinent fait objectivement. Vu comment ils ont travaillé, c'est sérieux", a expliqué François d'Aubert à Libération.

La publication du document de la mission d'information de l'Assemblée nationale s'est heurtée à quelques réticences. Les Monégasques s'en sont parfois inquiétés. "Il y a toujours un aspect diplomatique, explique François d'Aubert. Que ce rapport exaspère les Monégasques, c'est normal. Cela nuit beaucoup à leur image. Eux-mêmes prétendent lutter contre le blanchiment."

Certains responsables politiques monégasques entendus par la mission d'information ont alerté Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale, pour se plaindre des méthodes adoptées par Vincent Peillon et Arnau