La construction d'un troisième aéroport en région parisienne est-elle "inéluctable" pour désengorger Roissy et Orly? L'affaire semble déjà tranchée à l'établissement public Aéroports de Paris (ADP). Pour son président, Yves Cousquer, la réalisation d'une nouvelle plate-forme aéroportuaire n'est qu'une question de "date et de site", dont les choix "reviendront au gouvernement". Sauf que le dossier est miné.
Urgence. Quel que soit le lieu retenu, les pouvoirs publics se heurteront à des riverains peu disposés à faire des concessions sur leur environnement et leur cadre de vie. Cependant, même si la réalisation d'un nouvel aéroport était prise rapidement (on parle de l'Eure-et-Loir ou de la Somme), les pistes ne seront pas opérationnelles avant quinze ou vingt ans. Or la hausse du trafic aérien est exponentielle. L'an dernier, le nombre de passagers a augmenté de 8,4 % dans les aéroports parisiens, atteignant le record de 69 millions: 43,6 millions pour Roissy et 25,4 pour Orly. La recherche de capacités aéroportuaires alternatives devient une urgence à court et à moyen terme pour éviter la saturation.
Une étude confiée par la Commission européenne à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France (Iaurif) montre que de nombreuses solutions existent pour soulager les aéroports de Paris mais aussi ceux de Londres (103 millions de passagers), Francfort (46 millions) et Amsterdam (37 millions).
"On s'est rendu compte que cette hausse considérable du trafic sur les