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Libération

Patrick Brice, le braqueur aux mains propres.

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publié le 28 juin 2000 à 1h49

Il avait 34 ans lors de son dernier braquage en 1990, il en a aujourd'hui 44. Incarcéré depuis 1987, détention entrecoupée par quelques mois de cavale. Trente-deux ans de réclusion pour braquages (sans jamais verser de sang) et évasions. Peines confondues en dix ans par les jurés de l'Allier en 1995.

Patrick Brice s'est marié en prison avec Laurence, sa compagne, et a travaillé durant toute son incarcération. Il aura un emploi à sa sortie de prison et sa femme, qui le visite trois fois par semaine, a un logement. Tous ces faits ont été vérifiés par les policiers, comme le veut la loi. Les experts psychiatres et psychologues qui l'ont examiné se sont tous déclarés en faveur de sa libération. Avis favorable également du juge de l'application des peines et de la commission nationale consultative des libérations conditionnelles le 29 juillet 1999. Son sort est entre les mains de la ministre de la Justice. Le 25 mai, Elisabeth Guigou déclarait: "C'est quelqu'un qui a fait beaucoup de progrès. Il faut encore des garanties de réinsertion, mais c'est un dossier qui devrait bien évoluer." Deux jours plus tard, Brice était transféré de la maison centrale de Clairvaux à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (adaptée aux courtes peines). Il ne peut plus travailler, les parloirs sont réduits et trop lointains pour sa femme. Il ne peut plus lui téléphoner et n'a aucune nouvelle de sa libération. Dernier avatar, son paquetage n'est toujours pas arrivé de Clairvaux. Laurence est épuisée: "On e