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Libération

La fac, boîte à métiers

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Dès septembre, 4000 étudiants et salariés auront accès à une formation bac +3 spécialisée, favorisant l'insertion professionnelle.
publié le 29 juin 2000 à 1h56

"Une révolution culturelle". Après un temps d'hésitation, Jean-Luc Mélenchon, ministre délégué à l'Enseignement professionnel, a lâché le mot qui fâche, hier, lors du lancement officiel du nouveau diplôme à tout faire de l'université française: la licence professionnelle. Internet, sécurité sanitaire, métiers de la ville, commerce électronique, grande distribution... les "métiers émergents" et les "secteurs qui connaissent des difficultés de recrutement" ont été ciblés en priorité (lire page suivante). Résultat, cette petite merveille d'ingénierie pédagogique cumule les atouts.

Au départ, Claude Allègre, "inventeur et initiateur de la licence professionnelle", selon Jack Lang, souhaite inventer un diplôme qui réponde à deux exigences. D'une part, valoriser un niveau de sortie à bac +3 cohérent avec le projet d'harmonisation des études supérieures en Europe. D'autre part, répondre "à un réel besoin d'insertion professionnelle (à ce niveau) compte tenu des besoins de qualifications nouvelles". Pourtant les entreprises "n'étaient pas demandeuses a priori d'un niveau de sortie à bac +3", selon un des responsables du Medef.

Qu'à cela ne tienne: le projet est lancé en novembre 1999. Dans les mois qui suivent, 500 projets remontent des universités, des écoles d'ingénieurs, des instituts universitaires de technologie (IUT) et des lycées vers le ministère de l'Education nationale. Après examen, 172 d'entre eux viennent d'être validés par le Conseil national des études supérieures et de