Rotterdam envoyés spéciaux
Choc culturel ou petite sauterie entre amis ? Un peu des deux. La finale de l'Euro 2000 opposera, dimanche soir à Rotterdam, une équipe de France d'expatriés à une formation italienne cent pour cent Calcio (le championnat d'Italie). Une équipe française en quête d'un doublé (inédit) Mondial-Euro, face à une autre en chasse de trophée depuis la Coupe du monde 1982. Une équipe qui, pour l'instant, est toujours arrivée à marquer le but vainqueur, contre une autre qui a toujours réussi à ne pas prendre celui qui fait perdre. Une équipe dont le rendement repose essentiellement sur un homme porté vers l'attaque, contre une autre qui s'impose par sa division scientifique du travail défensif.
Par coeur. Dix-sept des vingt-deux joueurs français retenus pour l'Euro évoluent dans un club étranger, alors qu'aucun joueur du onze italien ne plante ses crampons hors de la péninsule. Mais Bleus et Azzuri se connaissent par coeur. Treize joueurs français, avec des fortunes diverses, ont évolué, évoluent ou vont évoluer en Italie (1). Du meilleur championnat du monde, ils ont appris le pointillisme tactique et la rigueur défensive. "Je pense qu'on joue de plus en plus à l'italienne, résume Christophe Dugarry, ancien du Milan AC. On arrive à adopter leur culture tactique, tout en conservant la folie française et l'envie d'attaquer. S'adapter à l'équipe adverse, c'est ce qui fait notre force. Notamment grâce aux joueurs qui jouent à l'étranger."
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