Les Français ont aimé l'original. Ils ont adoré le remake. L'explosion de joie, n° 2. Partout. A la 103e minute du match (lire page 4). Dans les bistrots télévisés de France, sur les places à écrans géants. Et dans les rues de Strasbourg, Lille, Marseille ou Lyon. A Paris, sur les Champs-Elysées, ils sont 200 000 (selon la police) moins d'une heure après la victoire signée peu après 22h, 400 000 à minuit. Deux fois moins nombreux que le 12 juillet 1998 pour la victoire contre le Brésil en finale de la Coupe du monde, ils se sont précipités vers l'Arc de triomphe. "C'est de la folie", pleure une jeune supportrice. "On est les champions", slogan inévitable, hurlé par des familles entières, des jeunes en maillot bleu et même des touristes américains.
"Zizou président". Dès la place de la Concorde, la clameur remonte. "Merci Trezeguet." Mais aussi "Zizou Président". Dans la liesse générale, des meneurs s'improvisent, font accroupir les supporters qui se relèvent pour une ola géante. On avance à peine, on n'entend plus. Tambours, sifflets, pétards et cornes de brume, la France chante sa joie: "Je vous l'avait dit, hurle une mère de famille. Tant que tout n'est pas fini, il reste une chance."
Les Italiens? Ceux de Paris y croyaient, jusqu'au bout, comme celui-là, seul sur le quai du métro parisien, station Hôtel-de-Ville, son drapeau sur les épaules. Face à lui, la foule des supporters français s'engouffre: "On est les champions." De dépit, il range son drapeau. Pourtant, quelques m