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Libération

Les demandes des associations.

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publié le 12 juillet 2000 à 3h01

Avortement, contraception: ce sont les deux lois qui régissent ces questions que les associations de défense de l'avortement voudraient voir refondues. La loi Veil tout d'abord, qui réglemente depuis 1975 la pratique de l'IVG. Elle a déjà été revue en 1982, avec l'introduction du remboursement par la Sécurité sociale. En 1993, la loi Neiertz l'a renforcée, en punissant d'amendes voire d'emprisonnement toute forme d'entrave à l'IVG. Pour les associations cela ne suffit plus. Elles demandent que la loi soit modifiée ou renforcée sur cinq points. Tout d'abord, l'allongement des délais légaux du recours à l'IVG de dix à douze semaines. Mais aussi la suppression de l'autorisation parentale pour les mineures, l'assouplissement des conditions administratives pour les étrangères, davantage d'information sur la contraception, la dépénalisation de l'avortement effectué hors des structures médicales qui, jusqu'à présent, est incorporé au code pénal (article 317). Enfin, elles réclament une meilleure application de la loi Neiertz.

La "pilule du lendemain", le Norlevo, implique, elle, de modifier la loi Neuwirth (1967) sur la contraception. Le Norlevo est en vente libre en pharmacie depuis qu'un décret du ministère de la Santé du 1er juin 1999 autorise sa délivrance sans ordonnance. Son prix moyen est de 60 francs, non remboursés. Depuis le 6 janvier dernier, grâce à une circulaire de Ségolène Royal, le Norlevo pouvait être délivré par les infirmières scolaires sans l'autorisation préalab