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Libération

Des arbres plantés en zig zag

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Les paysagistes face à l'imprévu.
publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Combien ? Plus de 13 000 ? Personne ne sait plus très bien. «En tout cas, le 25 novembre 1999, on a planté 10 000 arbres», se souvient l'architecte Paul Chemetov, initiateur et maître d'oeuvre de la Méridienne verte. Depuis, quelques-uns sont tombés, d'autres ont été sciés ou volés, de nouveaux spécimens de chênes, tilleuls, cèdres ou oliviers ont été plantés, replantés ou déplacés. «Et ça va continuer durant tout le siècle. Chacun prend des initiatives, hétéroclites ou disgracieuses, peu importe. Maintenant, la Méridienne vit sa vie.» Sans lui.

Une vie, avec sa date de naissance. Le 22 septembre 1997, lors d'une réunion avec les responsables de la Mission 2 000, fraîchement nommés. «Il fallait faire symbolique et pas cher pour marquer le passage du siècle, d'où l'idée des arbres tout au long de cette ligne.» Accord de principe de la mission. «Après, cela s'est un peu corsé.» Question de droit. Epineuse pour les technocrates. Dans quel cadre légal peut bien entrer la plantation d'essences variées sur une ligne virtuelle traversant des parcelles publiques et privées ? Quelques fonctionnaires audacieux ont envisagé de préempter l'ensemble de la ligne. 990 kilomètres de long sur 1 mètre de large. «Heureusement, la mission a décidé de passer outre ces points de détail.» Et de frapper directement à la porte des propriétaires et des communes concernées pour leur demander l'autorisation de planter un arbre sur leur terrain, sans autre forme de marchandage.

Coquelicots en sus ? Décisi