Horizon 2002. C'est avec cet objectif en tête que Jacques Chirac a abordé ce 14 Juillet, l'avant-dernier avant la présidentielle. Il ne rêve que de «reconquête». Et des étapes qui y mènent. Le référendum sur le quinquennat, le 24 septembre, sera la première. Pour aborder ces échéances, le chef de l'Etat a dopé son équipe. Jérôme Monod, l'ex-patron de la Lyonnaise des eaux, a rejoint son staff le 2 juin. Hors hiérarchie, il ne dépend que du président de la République, dont il est un des proches depuis 1963. Sa tâche est simple. Sans être un prix Nobel de la politique ou de la finance, il doit mettre en place et diriger l'équipe de campagne.
Villepin écarté. Jérôme Monod a le titre occulte de conseiller politique, fonction dont aucun membre de l'équipe présidentielle n'a pu se prévaloir. Avant, et surtout depuis, la dissolution ratée de 1997, le secrétaire général Dominique de Villepin ne s'est pas fait que des amis. Bernadette Chirac ne le porte pas dans son coeur. Comme bon nombre de dirigeants de l'opposition. «Depuis trois ans, il ne veut plus voir les parlementaires sauf ceux qu'il aime bien», c'est-à-dire peu, confie un conseiller. S'il reste au centre du dispositif chiraquien, Villepin a surtout pour mission de gérer la cohabitation. Et, plus officieusement, les affaires. Un moment pressenti pour jouer les chefs d'orchestre politiques, Jacques Toubon est passé à la trappe après son putsch raté contre Jean Tiberi. Quant à Maurice Ulrich, qui a longtemps tenu ce rôle, il s