Depuis la mise en place, il y a trois ans, du contrôle longitudinal par le ministère des Sports, les coureurs français engagés par les équipes françaises ont été contraints de changer leurs habitudes au sein d'un monde plus que jamais régi par l'Union cycliste internationale. En début de saison, l'UCI semble partir dans le bon sens et adopte, elle aussi, les contrôles longitudinaux pour tous. Malheureusement, elle en confie strictement la responsabilité aux médecins des équipes. Ainsi, le secret est bien gardé. La lecture du peloton se fait donc toujours en plusieurs temps, de ceux qui continuent à pédaler sans se soucier de ce qui se passe en tête, à ceux qui ont réussi à franchir le mur du son et raflent tout sur leur passage. Une évolution qui laisse circonspect Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme. Juste avant le Tour, le laboratoire de Châtenay-Malabry affirme que désormais l'EPO exogène est détectable. Les urines sont prélevées chez tous les concurrents puis congelées jusqu'à ce que les experts du CIO se décident à valider le test. Cette nouvelle rassure Baal qui parle du retour à une certaine sérénité mais insiste surtout sur un état d'esprit qui a évolué. «Le fait que l'EPO sera recherchée directement dans l'urine rassure quelques coureurs qui ont l'impression qu'on avance», dit-il en précisant que les interrogations persistent. «Personnellement, je n'ai toujours pas de décodeur.» Conscient que les contrôles sanguins sont loin d'être générali
«Je soupçonne l'arrivée de nouveaux produits»
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par Dino Di Meo
publié le 24 juillet 2000 à 2h30
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