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Libération

Stupéfiants records

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publié le 24 juillet 2000 à 2h30

Courchevel, ascenseur et crémaillère.

Parfois le chronomètre semble défaillant au point qu'on a envie de tapoter le verre pour vérifier qu'il fonctionne. Lors de l'arrivée à Courchevel dimanche dernier, les chronométreurs officiels du Tour, doublés de ceux des services sportifs de la commune de Courchevel-Saint-Bon, ont dû se pincer à la lecture du temps réalisé par Marco Pantani, vainqueur du jour. En 1997, Richard Virenque mettait 48 minutes 50 secondes entre la localité des Carrey (début de la montée à la station à 690 m d'altitude) et l'arrivée 27 km plus haut, alors que Pantani, sur exactement le même parcours et trois ans plus tard, n'a mis que 43 minutes et 36 secondes, soit 4 km/h de mieux que l'ancien coureur Festina (37, 67 contre 33, 17 km/h). Certes, Gilbert Blanc-Tailleur, le maire de Courchevel, accordait une prime de 10 000 F au coureur effectuant la meilleure montée, mais il ne s'attendait pas à tel exploit: «C'est surprenant sur une si courte distance. Mais cela va dans le sens des moyennes enregistrées sur ce Tour.» Effectivement.

L'heure n'est plus l'heure.

En survolant les 58,5 km du contre-la-montre entre Fribourg et Mulhouse, l'Américain Lance Armstrong a réalisé le troisième meilleur temps jamais réalisé lors des tentatives du record de l'heure... sur piste. Avec une moyenne de 53, 986 km/h pour 1 h 05 min de course au lieu d'une heure pile, l'époustouflant Armstrong se situe entre les deux records d'octobre et novembre 1994 signés par le Suisse Tony Romi