Jérusalem envoyé spécial
Chercheur à l'Institut de Jérusalem pour les études israéliennes et auteur de Jerusalem, a Contested City (1), Menachem Klein est un spécialiste des relations israélo-arabes, notamment à travers la Ville sainte. Pour lui, sur le terrain, il y a d'ores et déjà partage de souveraineté. L'entretien a été réalisé quelques heures avant l'échec de Camp David.
En cas d'échec à Camp David, que va-t-il se passer?
Les deux camps sont très proches. Ce qui n'a pas été atteint cette fois le sera la prochaine. Camp David a changé les vieux discours, notamment sur Jérusalem. Les termes de la future négociation reprendront ceux de ce sommet, les points de désaccord n'auront pas changé. Les canaux non officiels recommenceront à travailler, et les débats se feront sur ce qui n'a pas été atteint au sommet. Personne ne peut aujourd'hui brûler les principes de Camp David.
Quelles sont les conceptions des Israéliens et des Palestiniens sur Jérusalem?
Si vous demandez aux Israéliens ce qu'est pour eux Jérusalem, la plupart vous répondront: la partie Ouest, les faubourgs juifs de la partie Est, plus la Vieille Ville et le mont des Oliviers. Si vous posez la même question aux Palestiniens, la majorité vous dira: les quartiers où vivent les Arabes, plus la Vieille Ville. Le conflit tourne donc essentiellement autour de la Vieille Ville. Soit 2 km2: 1 km2 qui représente la superficie de celle-ci intra-muros et l'autre km2 les Lieux saints environnants, comme le mont des Oliviers. O