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Libération

L'effet liste noire effraie les géants

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Dénoncés par Greenpeace, des groupes agroalimentaires renoncent aux OGM.
publié le 3 août 2000 à 3h09

La «liste noire» de Greenpeace, celle qui pointe sur l'Internet les produits alimentaires dont les fabricants ne garantissent pas l'absence d'OGM, fond de jour en jour. Après Nestlé et Danone, Distriborg (Gayelord Hauser), Bestfoods (Yabon, Knorr, Lesieur, Benco), Marie Surgelés (Vedial, Gorcy) et Brossard ont écrit à l'organisation pour promettre-jurer qu'ils n'en utilisaient plus. «Bravo, c'est une très belle victoire! Les produits sans OGM sont donc de plus en plus nombreux, et les consommateurs peuvent se réjouir du résultat de leur pression auprès des fabricants», se félicite l'association sur son site Web (1).

Jour J. Stigmatisés par Greenpeace, contraints depuis le 10 avril 2000 par l'Union européenne d'arborer une étiquette révélant la présence de plus de 1 % de soja ou de maïs transgéniques, les industriels ont reculé. Ainsi, le pâtissier industriel Brossard. Obéissant, ce fabricant avait commencé à ajouter la mention «génétiquement modifié» à la liste des ingrédients composant ses produits, quelques semaines avant le 10 avril. Arrive le jour J. Et là: «J'ai été très surprise de voir qu'on était quasiment le seul industriel à étiqueter. Et j'ai trouvé que c'était quand même un peu gonflé», rapportait alors Cécile Bonnefond, PDG de l'entreprise. Du coup, Brossard a remplacé les ingrédients, additifs et arômes génétiquement modifiés par leurs équivalents conventionnels.

Pragmatisme. Lorsque les premiers produits alimentaires consistant en OGM ou en contenant sont arrivé