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Libération

Les Concorde d'Air France ne décollent toujours pas.

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Après la catastrophe du 25 juillet et ses 113 morts, la liaison Paris-New York a été suspendue.
publié le 12 août 2000 à 3h23

Il est peu probable que l'on revoie les Concorde d'Air France prendre leur envol avant longtemps. Vendredi, Jean-Claude Gayssot a confirmé, pour la deuxième fois en quinze jours, la suspension des vols du supersonique français. Malgré les progrès de l'enquête et l'ébauche d'un scénario, «trop d'incertitudes» demeurent pour une reprise de l'exploitation commerciale de l'appareil. Le ministre des Transports annonce également, dans un communiqué, son intention de proposer à son homologue britannique une concertation des autorités de l'aviation civile des deux pays «pour prendre des mesures communes» concernant Concorde. Contrairement à ceux d'Air France, les Concorde de la British Airways ont été remis en service dès le lendemain de la catastrophe du 25 juillet.

Selon Philippe Calavia, directeur général délégué d'Air France, «les organismes officiels, comme le Bureau enquêtes-accidents et la DGAC, examinent les conditions de l'accident, publient régulièrement des informations et tentent de reconstituer la chaîne des causes. Ce n'est qu'à l'issue de ces travaux que les autorités prendront une décision sur l'avenir de la flotte Concorde». D'ici à septembre, le BEA devrait avoir rendu public son premier rapport d'enquête.

Mais, pour l'heure, ce ne sont pas tant les faits qui posent problème. Une pièce métallique découverte sur l'accotement de la piste a probablement entaillé un pneu, dont l'éclatement aurait déclenché une cascade de défaillances aux conséquences catastrophiques dans