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Libération

Gore-Clinton: une convention pour tuer le père

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Le vice-président peine à se démarquer de son encombrant mentor.
publié le 15 août 2000 à 3h26

La convention démocrate a commencé hier à Los Angeles par deux discours de Bill et Hillary Clinton, lançant Al Gore à la conquête de la Maison Blanche. Les Clinton, vraies stars de cette réunion, se sont défendus de voler la vedette au vice-président pour qui cette convention est la dernière chance de rattraper son retard dans les sondages. Depuis six mois, tous donnent une avance de plusieurs points à George Bush. Hier encore, une enquête CNN donnait 55 % des voix au républicain contre 39 % au vice-président, un autre sondage, NBC-«Wall Street Journal» plus favorable au démocrate donne 47 % à Bush contre 44 % à Gore. A trois mois des élections, Gore se doit de mobiliser les électeurs s'il veut rester dans la course. Jusqu'à présent, sa campagne n'a pas réussi à convaincre les indépendants qui ont fait le succès de Clinton et de Reagan avant lui. La Convention, qui réunit plus de 4 000 délégués, suivie par 15 000 journalistes, devra montrer pendant quatre jours à l'Amérique que Gore peut être un digne successeur de Clinton, capable de donner quatre ans de plus de prospérité au pays, et sans scandales. Après Clinton, hier, les démocrates auront droit aujourd'hui aux Kennedy, à la femme et à la fille de Gore, mercredi au vice-président Lieberman, avant d'introniser jeudi Al Gore, qui prononcera son discours d'investiture, déjà qualifié de plus important de sa longue carrière politique.

Los Angeles envoyé spécial

Il ne fait pas campagne, la Constitution lui interdit d'être présid