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Libération

Des dangers connus de longue date

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Une étude de 1998 avait découvert 55 risques potentiels d'accident.
publié le 16 août 2000 à 3h27

Echec industriel, avion à la rentabilité économique discutable, désormais cloué au sol, le Concorde a marqué l'histoire de l'aviation. La grande aventure du supersonique a débuté dans les cabinets d'études de Sud-Aviation et de la British Aircraft Corporation. En octobre 1962, les deux firmes présentent aux gouvernements français et anglais leur concept d'avion volant à Mach 2 (2 300 km/h). Il faudra attendre sept ans pour le voir sillonner le ciel. Le 2 octobre 1969, l'avion effectue, à Toulouse, son premier vol d'essai.

Alertes. Il faudra encore près de dix ans pour qu'il entame une carrière commerciale. Air France inaugure, en janvier 1976, la ligne Paris-Rio de Janeiro et British Airways la liaison Londres-Bahreïn. Mais l'appareil est trop coûteux à l'exploitation: British Airways et Air France recentrent leurs vols sur New York, la destination la plus rentable. En raison du prix dissuasif du billet (59 430 francs l'aller-retour Paris-New York), l'avion n'est fréquenté que par des grands patrons et des célébrités. Dans le souci de rentabiliser l'appareil, les compagnies acceptent de l'affréter pour des voyagistes. Au fil des ans, le supersonique bâtit sa légende. La belle histoire a été brisée par le crash de Gonesse, mais, avant, il y avait déjà eu des alertes. Dans son édition du 12 août, la revue britannique New Scientist rendait compte d'une étude lancée, en 1998, par British Airways, qui souhaitait savoir s'il était possible de faire voler le Concorde jusqu'en 2012.

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