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Libération

Plus aucun Concorde ne vole dans le monde

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Trois semaines après la catastrophe de Gonesse, l'avion de prestige semble promis à la casse.
publié le 16 août 2000 à 3h27

Les Anglais ont lâché le Concorde à leur tour. Hier, la compagnie British Airways, qui exploitait toujours sept des avions supersoniques franco-britanniques et entretenait ainsi l'espoir que la catastrophe de Gonesse ne soit qu'un épisode dans la vie de l'avion, a annoncé sa décision de maintenir au sol ses appareils. En dernière minute, le vol BA 001, qui devaient s'envoler de Heathrow (banlieue de Londres) vers New York, a été annulé. Depuis, les gros moteurs Rolls Royce sont muets. Ils risquent de le demeurer définitivement.

British Airways n'a fait qu'anticiper la décision conjointe, attendue vendredi, de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et de son homologue britannique. Elles doivent en effet recevoir aujourd'hui les recommandations du Bureau enquêtes-accidents (BEA), la cellule française chargée de déterminer les causes du crash du 25 juillet, qui a causé la mort de 113 personnes. Le BEA demandera à la DGAC de suspendre le certificat de navigabilité du Concorde, document indispensable à un avion commercial pour voler. Sa suspension entraîne ipso facto la mise au sol de tous les appareils du type concerné, où qu'ils soient dans le monde. Il va sans dire que cette mesure est exceptionnelle. Lors de catastrophes précédentes, la chute d'un Boeing 747 aux Etats-Unis en 1996, par exemple, n'avait pas entraîné une décision aussi drastique, ni le crash qui avait vu, en 1992, un Airbus d'Air Inter percuter le mont Sainte-Odile en Alsace.

Incident banal. Les autori