Il existe un test tout simple, disponible sur plusieurs sites (1), grâce auquel tout internaute peut se faire une petite frayeur. Il suffit de cliquer sur un lien de la page test pour qu'immédiatement vous revienne à l'écran, pour ne pas dire à la figure, l'ensemble des informations qu'un serveur Web possède sur vous dès que vous vous connectez: ordinateur et logiciels utilisés, adresse IP (votre «numéro» sur le Net), localisation de la machine par laquelle vous transitez (adresse DNS), etc. Avertissement sans frais: rien de trop crucial là-dedans.
Plus inquiétante, mais tout aussi aisée, est une petite virée d'«ego-surf» sur les principaux moteurs de recherche. On entre son nom et on lance la bête. Là, les vraies mauvaises surprises commencent. C'est fou ce qu'on laisse comme traces sur l'Internet: vieux messages dans des forums, contributions diverses (professionnelles ou privées) sur des sites, etc. Et encore s'agit-il là de traces résultant d'une démarche volontaire, simplement oublieuses de notre droit à l'oubli (2). D'autres nous échappent. On ne contrôle pas ce que racontent les sites de parents, d'amis, voire d'ennemis. Pas plus qu'on ne contrôle la diffusion sur le Web des décisions de justice rendues par les tribunaux, avec parfois noms et adresses des intéressés, que cela soit sur des sites spécialisés ou des sites de journaux.
Enfin, il y a des sources plus surprenantes. Le grand fichier des mormons en est une. Les nouvelles technologies ne cessent d'en proposer d'