Bruxelles (UE)
de notre correspondant
L¹augmentation du prix du pétrole et la faiblesse persistante de la monnaie unique face aux autres devises, le dollar en particulier, font flamber l¹inflation dans l¹Euroland: elle s¹établit à 2,4% en juillet, contre 1,1% un an auparavant. Si l¹Allemagne et la France font encore figure de bons élèves avec un taux de 2 %, tous les autres pays de la zone euro se situent bien au-delà de l¹objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne (BCE): l¹Italie est à 2,6 %, l¹Espagne à 3,7 %, l¹Irlande taquine les 6%Š Selon la plupart des analystes, la Banque de Francfort va rapidement verser de l¹eau froide sur l¹activité économique en relevant son principal taux d¹intérêt, fixé le 8 juin à 4,25 %, soit le 31 août, soit le 14 septembre (lire aussi page 22). Seule l¹ampleur du mouvement est encore discutée : 0,25 % ou 0,50 %?
Dans son bulletin d¹août, la BCE n¹a pas caché ses inquiétudes en répétant que «les risques de hausse pesant sur la stabilité des prix à moyen terme restent élevés». Pour autant, y a-t-il le feu? A Bruxelles, la Commission ne le croit pas. On souligne, dans les couloirs de l¹exécutif européen, que les cours du brut et de certaines matières premières sont largement responsables de la flambée actuelle, avec la baisse de l¹euro bien sûr. Eurostat, dans son bulletin du 18 août, estime que l¹inflation hors énergie se situe à seulement 1,4 %. «Une augmentation du prix du baril de 10 dollars entraîne une hausse de l¹inflation de 0,