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Libération

Les raisons d¹une escalade.

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Rapports au sein de l¹Opep et subtilités diplomatiques influent sur le prix du pétrole.
publié le 26 août 2000 à 3h46

Le cours du brent de la mer du Nord atteignait 30,36 dollars vendredi à 18 heures, un niveau relativement stable par rapport à la veille. A New York, le cours du baril de référence était plus élevé à la même heure : 31,78 dollars, en légère progression. Cela fait une semaine que la barre symbolique de 30 dollars n¹a pas été franchie à la baisse. Et seul l¹Opep, en ouvrant ses vannes, est en mesure d¹enrayer cette situation exceptionnelle.

Quelles conditions pour une augmentation de production?

L¹Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est un cartel réunissant les principaux pays producteurs. En décidant d¹augmenter ou de diminuer le nombre de barils produits par jour, elle décide du prix du pétrole. Pour faire face aux tensions à la hausse ou à la baisse, elle s¹est dotée depuis mars d¹un mécanisme d¹ajustement automatique. Si le prix du baril dépasse pendant vingt jours ouvrables successifs les 28 dollars, les pays membres doivent augmenter leur production de 500 000 barils par jour. Si le prix descend sous les 22 dollars, on diminue la production de 500 000 barils par jour.

Si le baril reste au-dessus des 28 dollars, l¹Opep devrait en théorie ouvrir ses vannes le 8 septembre. Mais il n¹est certain qu¹elle le fasse: début juin, le seuil avait été franchi sans réaction. Il avait fallu attendre la réunion des ministres le 23 juin pour décider d¹une augmentation de la production de 708 000 barils/jour. On devrait bientôt se retrouver dans le même cas de figure: un