Sauf ajustement de dernière minute, le plan présenté aujourd'hui par Laurent Fabius devrait se décomposer ainsi:
Impôt sur le revenu
La baisse de cet impôt direct, promise dès l'été dernier, est au coeur du plan. Le gouvernement devrait y consacrer 50 milliards de francs sur trois ans, dont 20 dès 2001. Les débats ont moins porté sur l'ampleur de la mesure que sur ses modalités. Laurent Fabius a renoncé à la réforme qui aurait consisté à supprimer l'abattement de 20 %, dont bénéficient les salariés, compensé par un élargissement des tranches d'imposition. Le risque était grand que les contribuables ne retiennent de cette réforme que la disparition de l'abattement. La piste a donc été abandonnée au profit d'une baisse des taux sur toutes les tranches d'imposition, y compris sur la tranche supérieure, dont le taux serait ramené de 54 % à 50 % en 2003. Selon le voeu du PS, l'essentiel de l'effort portera sur le bas du barème.
Cotisation sociale généralisée
Le gouvernement devrait rendre cet impôt direct plus progressif pour les plus bas revenus. Les salariés rémunérés entre 1 et 1,3 Smic bénéficieront d'un remboursement de CSG directement appliqué sur leur feuille de paie. Pour le gouvernement, une telle procédure, dite «à la source» a l'avantage d'être simple et extrêmement visible, même si elle pourrait peser sur les négociations salariales au sein des entreprises. Cette baisse de CSG montera en puissance jusqu'à se traduire par une exonération totale de CSG pour les smicards en