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Libération

La colère des marins s'étend à tous les ports

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En manifestant aujourd'hui à Paris, ils veulent exprimer leur exaspération.
publié le 31 août 2000 à 3h52

La mobilisation des pêcheurs contre la hausse des prix du gazole a continué de s'étendre, hier, dans la quasi-totalité des régions côtières françaises, perturbant le trafic maritime transmanche et la circulation routière à la veille d'une manifestation à Paris. Prévue à 10 heures

dans le VIIe arrondissement à l'initiative des comités régionaux des pêches, elle commencera une heure avant l'ouverture d'une réunion des représentants des pêcheurs au ministère de l'Agriculture.

Entamé il y a une dizaine de jours à Concarneau, dans le Finistère, le mouvement s'est étendu, hier,au nord de la France, tandis que barrages routiers et blocages d'installations pétrolières se multipliaient dans toutes les régions.

Les accès aux trois principaux ports du Nord, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque et Calais, ont été bloqués.

Sète envoyée spéciale La tension est monté d'un cran, hier, sur le port de Sète. Et, cette fois, François Liberti, député-maire communiste et marin-pêcheur, n'a rien tenté pour calmer ses collègues. A partir de 6 heures du matin, plus aucun bateau n'est entré ou sorti du port. Pas même les ferrys, pour lesquels les pêcheurs avaient accepté, la semaine dernière, de faire une exception. Pour la première fois depuis le 22 août, début du conflit, aucun des 36 chalutiers sétois n'a pris la mer. Pas plus que ceux du Grau-du-Roi et d'Agde. En lieu et place, matelots et patrons se sont placés à des postes stratégiques. Les uns bloquent le dépôt de carburants de Sète, d'autres, l'entrée de