Annoncée depuis une bonne quinzaine d'années, la révolution numérique dans l'éducation est réellement en marche. Alors que les éditeurs traditionnels, concurrencés par une poignée de start-up, se bousculent sur le Web pour vendre de la pédagogie en ligne aux professeurs, aux élèves et à leurs parents, plus personne ne conteste que l'Internet et les nouvelles technologies transforment l'école. Il ne s'agit plus, comme ce fut le cas à la fin des années 80, d'incantations de ministre naïvement moderne. Cette fois, l'ordinateur est définitivement branché dans les établissements scolaires. Et tout indique que cet événement va effectivement favoriser le développement de nouvelles pratiques pédagogiques, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le rôle des enseignants. Au ministère de l'Education nationale, la direction de la technologie suit pas à pas la progression de l'équipement informatique des établissements. Au cours des trois dernières années, l'évolution est particulièrement spectaculaire dans le primaire. En 1998, 1 % seulement des 60 000 écoles étaient connectées à l'Internet. On estime qu'elles sont entre 30 et 35 % aujourd'hui. Comme son prédécesseur Claude Allègre, Jack Lang affiche en la matière de très hautes ambitions: «Nous devons connecter à l'Internet la totalité des écoles avant la fin de l'année scolaire 2001-2002. 65 millions de francs, pris sur le collectif budgétaire, y seront consacrés avant la fin de cette année», déclarait-il en juin.
Progrès. Instruit des