La Rochelle envoyé spécial
Fruits de mer et babillages pour les dirigeants PS à La Rochelle: exister, c'est manger en bonne compagnie. Il y a les stars, rompues à l'exercice, et les jeunes premiers en quête de notoriété, ceux qui ont déjà la tête ailleurs, et les autres, qui aspirent à combler les places bientôt vacantes. Tous à table pour le «Festival de Cannes du PS», selon le bon mot du député de Paris Jean-Christophe Cambadelis.
Vendredi soir, Martine Aubry régale au rez-de-chaussée d'un restaurant de poissons. La ministre de l'Emploi quittera son poste en octobre. Pas question, donc, de politique, l'atmosphère est rigolarde. Pour les photographes de Paris-Match et les caméras de télé, «Martine» et «Claude» (Bartolone) se sourient, s'enlacent. Adieux après deux ans de lune de miel. Le ministre de la Ville ne s'installera pas dans le fauteuil de sa supérieure: «J'imagine ce que vous écririez...» Le fabiusisme est un sacerdoce qui tient du sacrifice... Climat plus studieux un étage plus haut. François Hollande reçoit, entouré de ses secrétaires nationaux de toutes obédiences: le congrès de Grenoble, en novembre, sera celui du «projet».
Même endroit, le lendemain midi, avec le ministre des Affaires européennes, Pierre Moscovici, et son ex-compère de Bercy, Dominique Strauss-Kahn, en hôtes. «C'était mieux que chez Aubry?», interroge un convive en fin de repas.
Apéritif. Alain Richard, lui, rêve de «cinq lignes dans les livres d'histoire, même de seconde catégorie», en tant que m