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Libération

Le MDC pour «un pôle républicain», mais à gauche.

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Chevènement rassure les siens: il ne tendra pas la main à «l'autre rive».
publié le 4 septembre 2000 à 3h59

Grasse envoyé spécial

Fou rire de Jean-Pierre Chevènement. Il vient d'apprendre qu'à La Rochelle les militants du Parti socialiste «ne parlent que de lui». Même si ce n'est pas le cas de Lionel Jospin, «cela me rappelle ma jeunesse!», s'esclaffe le président du Mouvement des citoyens (MDC). Depuis Grasse (Alpes-Maritimes) et l'université d'été de son parti, le cofondateur d'Epinay s'est ainsi amusé à jouer les trublions de la majorité. Mais point trop n'en faut.

Après les menaces des derniers jours (lire Libération du 2 septembre), l'ex-premier flic de France rentre dans le rang. Celui de la gauche. Celui de la majorité plurielle. «Notre soutien, a-t-il prévenu, sera [...] un soutien vigilant.» Vigilance qui se limitera à préserver l'«autonomie de vote» des parlementaires du MDC. Et, encore, pas en toutes occasions. Puisque le «Che» entérine une des clauses du contrat de la majorité plurielle: le vote, les yeux fermés, chaque automne du budget de l'Etat. Donc «le MDC est attaché au succès de la France et de son gouvernement», a répété Jean-Pierre Chevènement. En attendant, le bilan des trente-neuf mois de gouvernement Jospin, pour «positif» qu'il soit, demeure, selon son estimation minutieuse, «trop modeste». Notamment par la faute du «mauvais attelage» constitué par les Verts et les sociaux-libéraux.

Un appel. «Un nouvel élan est nécessaire», pour la gauche, plaide l'élu, avant les échéances électorales. Il promet donc de créer le fameux «pôle républicain». «Nous l'organiseron