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Libération

Le PRG: jospinisme au sommet.

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publié le 4 septembre 2000 à 3h59

Si c'est dans les crises que l'on compte ses amis, Lionel Jospin n'a qu'à aller chercher du côté des radicaux de gauche. «La rentrée s'annonce sous les meilleurs auspices» (Roger-Gérard Schwartzenberg), «la croissance, 900 000 chômeurs de moins en trois ans: tout va pour le mieux à Matignon» (Jean-Michel Baylet), «ce qui est initié en Corse est courageux et réellement porteur de paix» (Paul Giaccobi). Pour mieux marquer leur fidélité au Premier ministre, les radicaux tenants d'une «république progressiste» à la mode Mendès France sont tombés à bras raccourcis sur Chevènement, qui la préfère, selon eux, «uniformisante et momifiée». «Il est plus nationaliste que républicain» (Baylet), «c'est un républicain psychorigide» (Catherine Lalumière), «un néoarchaïque» (Schwartzenberg).

L'université d'été du Parti radical de gauche a réuni 750 militants ce week-end à Val-Louron (1 400 mètres d'altitude), dans les Hautes-Pyrénées. Le ministre de la Recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a exprimé des regrets sur la tournure que prend le débat au sein de la gauche plurielle: «ça tourne à la bataille de polochons entre les Verts et le MDC. C'est dommage. Nous avions réussi à faire vivre ensemble toutes les composantes de la gauche.» Cette coexistence pacifique paraît désormais tout aussi difficile entre les radicaux et le MDC de l'élu de Belfort. Ce n'est pas pour déplaire au PRG, qui fait un calcul simple: la gauche est un peu moins plurielle aujourd'hui. Les Verts, qui en sont le enfant