Le marché craignait 500 000. Les Américains demandaient un million. L'Opep a tranché. Réunie à Vienne, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a annoncé hier une augmentation de la production de 800 000 barils par jour à partir du 1er octobre. Cela suffira-t-il à faire baisser le prix du pétrole? «J'ai appris à être prudent», a commenté Laurent Fabius. Invité hier du grand jury LCI-RTL-Le Monde, le ministre de l'Economie n'en a pas moins salué ce «pas dans la bonne direction». Avec ses quinze collègues, il s'était ému ce week-end, à Versailles, du «niveau actuel du prix du pétrole». Le brent de la mer du Nord a dépassé les 34 dollars à plusieurs reprises cette semaine, tandis que le light sweet crude (le baril de référence américain) atteignait les 35 dollars.
L'Arabie Saoudite avait affirmé à plusieurs reprises qu'elle était prête à augmenter sa production. Mais elle ne voulait pas agir seule. Elle a finalement obtenu l'accord de ses partenaires. A midi hier, les ministres de l'Opep se sont réunis dans leur hôtel et sont sortis vers 16 heures. «On a progressé de 200 000 barils par heure», a ironisé le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. A la sortie, bousculé de toutes parts, Abdullah ben Hamad al-Attiya, ministre du Qatar, a annoncé la bonne nouvelle. «L'Opep est parvenue à un accord de hausse de la production de 800 000 barils par jour.»
«Bonne volonté». Selon un mécanisme adopté en mars, l'Opep doit augmenter sa production de 500 000 barils p