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Libération

La France se remet de son coup de pompe

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Tous les barrages ont été levés.
publié le 11 septembre 2000 à 4h09

Il devrait enfin y avoir, ce matin, de l'essence dans la majorité des 17 000 stations-service françaises. Après une semaine d'immobilisme, ce week-end a connu une réparatrice valse de citernes. Depuis samedi et la levée des barrages, les poids lourds réapprovisionnent les pompes après six jours de blocus. Exceptionnellement, un arrêté a autorisé les camions à circuler le week-end, de samedi midi à hier, minuit. Ce qui n'a pas été du goût des syndicats de chauffeurs routiers. Déjà opposée au mouvement des patrons du transport, FO s'est indignée de voir les chauffeurs de corvée dominicale pour «payer les frasques patronales».

Désordre. Pour être sûr de pouvoir faire son plein partout en France, il faudra sans doute attendre quelques jours. Les délais de réapprovisionnement étant dus à la disponibilité des parcs de camions, à la durée d'acheminement du carburant et aux priorités de ravitaillement décidées par les groupes. Lesquels craignaient aussi que le défilé des voitures n'assèche très rapidement les stations-service. Sur l'autoroute A7, la ruée sur le carburant a provoqué un embouteillage monstre sur la voie d'arrêt d'urgence.

Le conflit des révoltés du gazole se termine donc au bout d'une semaine, au prix (évalué à 3 milliards par Laurent Fabius) de mesures gouvernementales diverses et variées, qui n'ont oublié aucun des grognards (lire ci-contre). C'est dans la nuit de vendredi à samedi que tout s'est décanté. Vers 2 heures du matin, la Fédération nationale des syndicats d