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Libération

L'Autriche revient dans la famille européenne

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La décision des Quatorze marque la victoire du parti de Haider et l'échec de sept mois de quarantaine.
publié le 13 septembre 2000 à 4h17

L'Autriche pavoise. Ses quatorze partenaires européens, sous la houlette de Jacques Chirac, qui préside actuellement l'Union, ont fini hier par lever les sanctions bilatérales en vigueur depuis l'arrivée au pouvoir à Vienne, le 4 février, d'une coalition entre les conservateurs et le parti populiste de droite de Jörg Haider (FP÷). Une décision manifestement douloureuse à prendre pour la France, qui, après avoir été à l'initiative de ces sanctions, a fait son possible pour ne pas perdre totalement la face.

«Vigilance». Après quatre jours de tractations avec ses homologues, Chirac a obtenu que le texte de compromis mentionne le maintien d'«une vigilance particulière» à l'égard du FP÷. Une vigilance que les Quatorze sont convenus d'exercer «en se concertant». En clair, le front anti-Haider ne se dissout pas totalement, comme certains Etats membres l'auraient souhaité, qui n'avaient suivi les sanctions que du bout des lèvres. Aux Pays-Bas, au Danemark, au Royaume-Uni, en Espagne, les gouvernements souhaitaient tirer au plus vite un trait sur cette affaire, pour reprendre un cours normal avec Vienne et en finir avec le gel des relations politiques bilatérales de haut niveau avec Vienne.

Depuis vendredi soir, Chirac avait entre les mains le rapport des trois «sages», dont toute l'Union espérait qu'ils la sortent du pétrin autrichien. S'appuyant sur leurs conclusions, Paris et ses alliés tirent leur épingle du jeu en se félicitant que les sanctions aient été «utiles». Mais tout le mo