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Libération
Éditorial

Des raisons d'espérer

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publié le 21 septembre 2000 à 4h34

C'est admis depuis longtemps: toute politique de transports en commun digne de ce nom

ne peut se concevoir sans un vaste programme de développement tous azimuts: train, métro, tram ou bus. Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, de mettre en valeur les vertus du vélo. Les Pays-Bas ne sont pas devenus le pays de la bicyclette du seul fait de leur plate géographie; si le vélo y règne, c'est aussi le résultat d'un volontarisme opiniâtre, qu'il s'agisse de fiscalité, d'urbanisme ou d'aménagement du territoire. Quant à la présence de Strasbourg en tête du nouveau palmarès des villes cyclables, elle n'est pas non plus tombée du ciel: la métropole alsacienne a beaucoup investi dans le transport, et son système tram-vélo peut constituer une solution de rechange crédible en centre-ville au «tout-voiture».

Outre qu'ils constituent une prime à l'esprit d'innovation, ces deux exemples européens montrent qu'il est possible d'enrayer la schizophrénie générale du consommateur-automobiliste. Il serait temps, puisque, à en croire les derniers sondages (notamment celui publié lundi dans nos colonnes), elle a même gagné les écologistes, pratiquement aussi nombreux que les autres à trouver «injustifiée» l'actuelle hausse de l'essence. Sauf à être de mauvaise foi, constatons que la voiture reste un produit de première nécessité, trop souvent irremplaçable, notamment en grande banlieue et en zone rurale; un audit de la Commission européenne révélait, hier, que la proportion d'habitants utilisant l